La baisse des dotations nationales aux collectivités territoriales entraîne la réduction quand ce n'est pas la suppression des subventions municipales avec, en conséquence, des difficultés de fonctionnement et, à terme, la fermeture de
certains centres culturels : le schéma est bien connu et se reproduit de ville en ville, de région en région.
Pourquoi
"certains" et pas d'autres? Parce qu'en dehors des choix économiques, il y a forcément des choix culturels, sur lesquels apparemment les décideurs ne s'expliquent pas suffisamment. Les polémiques qui surgissent ici et là mettent en évidence le fossé qui existe entre une culture vue comme "intellectuelle, absconce, élitiste" et une culture plus accessible mais taxée immédiatement de populiste.
Ils sont pourtant nombreux les Jean Zay, Jean Macé, Jean Vilar - non, ils ne s'appelaient pas tous Jean ! - les Antoine Vitez , Louis Delluc, André Malraux, à avoir lancé des ponts entre les uns et les autres, entre "les masses populaires et les "élites intellectuelles" avec la création des Ciné-clubs, du Festival d'Avignon, du TNP, des Maisons de la culture ...Mais c'était hier.
Aujourd'hui, je m'inquiète aussi bien de la montée d'une culture exclusive, réservée aux "happy few", comme d'une culture qui s'accroche à ses traditions comme l'huitre à son rocher. Et regrette que le mot contemporain fasse, pour beaucoup, figure de gros mots
Ancienne caserne convertie en Centre d'Art Contemporain le
Quartier de Quimper n'a pas échappé à la polémique et vient de perdre la bataille. Son
avis de décès est désormais signé. Avant que ses portes ne se ferment sur sa dernière exposition, il reste juste assez de temps pour découvrir les talents multiples de Nicolas de Crecy.
Nicolas de Crecy s'est fait connaître d'abord comme dessinateur de bandes dessinées, mais l'exposition présentée au Quartier permet de découvrir l'ensemble de son oeuvre graphique et de pénétrer dans son univers imaginaire qui est pour le moins déroutant, à la fois familier et inquiétant.
Les salles les plus étonnantes sont celles où il retrace la vie de Paul Wittgenstein, pianiste manchot, (...)
(...) qui, bien qu'ayant perdu son bras dans le fracas de la guerre de 14, (...)
(...) n'en a pas moins continué sa carrière de concertiste.
Une destinée étonnante que Nicolas de Crecy met en scène de façon ... étonnante ! Et pour moi, une double découverte dans ce Quartier qui cessera d'exister le 18 Septembre.
http://www.le-quartier.net/Nicolas-de-Crecy
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