28 mai 2019
Hyam Zaytoun, Vigile
Se réveiller en pleine nuit auprès de son mari en arrêt cardiaque. Appeler le 18 tout en commençant un massage cardiaque que par chance on a vaguement appris à faire....
Voilà le récit que l'on n'a pas vraiment envie de lire. Trop proche de la réalité; thérapeutique sans doute pour l'auteur, angoissant pour le lecteur. D'autant que l'on hésite entre "récit" (sous-titre) et "roman" (4e de couverture). J'opte pour le récit.
L'écriture est fine, précipitée parce que tout est fait dans l'urgence, forcément. Mais dans cette épreuve, la jeune femme, la narratrice n'est pas seule : le cercle familial se double de celui des amis et se relaye dans le service de réa où Antoine a été transporté. C'est un récit qui table sur les émotions bien sûr, mais sans excès. La proximité de la mort avive les souvenirs et c'est finalement toute une vie, qui est retracée par bribes, presque comme des effleurements.
Mais, au moment même où se décide du sort d'un homme en état végétatif prolongé depuis 10 ans, je crains que ce livre ne soit guère opportun. Car dans la vie réelle - celui des statistiques - les fins heureuses ne sont pas de règle.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire