Le père, la mère, le fils ou la fille, dans la famille de Ki-taek, ils sont tous experts en escroquerie. Et sans scrupule dès lors qu'il s'agit de duper les riches, les super riches. Il faut dire que les Park vivent effectivement dans le luxe et sont d'une naïveté confondante, pour ne pas dire plus : faciles à gruger donc.
Mais le film de Bong Joon Ho ne devient véritablement intéressant que lorsque les premiers doivent affronter sur leur propre terrain plus pauvres et aussi escrocs qu'eux. Les cartes sont alors rebattues et les hostilités peuvent commencer.
Non, Parasite n'est pas un film réaliste ni même vraisemblable. Mais c'est une formidable fable, qui à sa façon s'en prend à ce que les médias appellent pudiquement "la fracture sociale". A sa façon, c'est à dire avec son lot d'exagérations, de personnages caricaturaux, de situations rocambolesque qui permettent au film de passer dans la catégorie des films divertissants, et de toucher ainsi un plus grand public. Car ce que Bong Joon Ho a à dire sur la société coréenne vaut également pour nos sociétés occidentales et mérite d'être entendu de tous.
La palme d'or à était sans doute cette année une palme politique, mais pas seulement car Parasite est avant tout une belle réussite cinématographique. Avec de superbes trouvailles visuelles, comme ce déluge qui fait du retour au bercail de la famille Ki-taek une véritable descente aux enfers.
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