Le livre de Ian Frazier, journaliste au New Yorker n'est pas plus un essai qu'un récit de voyage, bien qu'il tienne un peu des deux. C'est avant tout un chant d'amour à ces Grandes Plaines américaines que les tours-opérateurs ont jusqu'à maintenant dédaignées et c'est tant mieux.
Depuis le Montana où il s'est installé en 1982 Ian Fraizier a, au volant de son van, sillonné les Grandes Plaines du Nord au Sud et d'Est en Ouest. Curieux de tout, des lieux, des gens, mais aussi de l'histoire de ces plaines traversées par toutes sortes de gens avant même que les bisons ne soient exterminés.
Le livre ne suit aucune chronologie, aucun itinéraire établi; le récit progresse au gré des souvenirs de l'auteur, avec une grande liberté, à l'image de ces plaines où rien n'arrête le vent ni les nuages, où l'horizon paraît toujours infini.
Ce que Ian Fraizier essaye de communiquer dans ce livre ce n'est pas tant un savoir récemment acquis sur les Grandes Plaines mais plutôt la joie qu'il éprouve à se trouver là et se sentir "chez lui". Home on the range.
"La joie semble être un produit de la géographie, exactement comme le désert peut susciter l'extase mystique et la lande anglaise la mélancolie. Une fois que le bonheur s'élance dans ce lieu ouvert, peu de choses peuvent l'arrêter. Et si les Grandes Plaines sont ainsi aujourd'hui, c'est qu'elles l'étaient au XIXe siècle, lorsque l'homme n'avait pas à partager la scène avec des lois, des institutions, et des machines. "
Oui, je confirme : au volant d'une voiture de location, avec de la musique country dans les oreilles
"On peut être incroyablement heureux dans les Grandes Plaines."
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