31 août 2020

Gerbrand Bakker, Parce que les fleurs sont blanches


Parce que les fleurs sont blanches est un très beau roman, horriblement triste et pourtant très beau ! Mais ne sait on pas, depuis Musset que les chants désespérés sont les chants les plus beaux ? 

Il faut certes un grand écrivain pour faire d'une tragédie - un accident de voiture aux conséquences désastreuses un roman aussi délicat. Gerbrand Bakker est cet écrivain qui a su créer autour de quatre personnages - un père et ses trois fils, sans oublier Daan, le chien - une famille particulièrement unie malgré le départ inexpliquée de la mère. Les garçons, des jumeaux et leur jeune frère, Gerson jouent, se disputent, boudent, rient comme tous les enfants et c'est peut-être cette justesse dans leurs relations qui fait le charme du livre. Comme la délicatesse avec laquelle sont traités les scènes qui pourraient être  larmoyantes, alors qu'elles sont juste... déchirantes. 

L'écriture paraît simple et facile sans doute grâce au talent de la traductrice, Françoise Antoine qui a su en restituer la limpidité, dans les passages les plus poétiques comme dans les plus dramatiques. Si bien que j'ai gardé de ma lecture une impression plus douce qu'amère.

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