24 septembre 2020

Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait

Un joli marivaudage sur la confusion des sentiments, qui aurait pu servir de titre s'il n'avait déjà été utilisé par Stefan Zweig. On pense tout autant à La Ronde de Max Ophüls ; c'est dire si on se trouve en territoire connu. Littéraire autant que cinématographique. Et c'est loin d'être désagréable.

D'abord et surtout parce que le jeu des comédiens - excellent casting - rend parfaitement la justesse et la finesse des dialogues. Et que les dialogues rendent-compte avec beaucoup de subtilités des atermoiements de chacun quand il s'agit de démêler la pelote très embrouillée de ses sentiments, et plus difficile encore, de les exprimer, si possible au bon moment et non en décalage avec la situation. 

Le réalisateur maintient habilement le fil ténu de ces relations amoureuses croisées sans jamais s'appesantir, soucieux de garder un certain suspens, mais aussi la  tonalité douce-amère de son intrigue; le film est drôle sans être comique, mélancolique sans être tragique, profond sans être ennuyeux. 

Aimer, être aimé, ou ne pas l'être, c'est quand même la grande affaire de la vie . Et du cinéma ! 

 






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