Faire des photos, faire poser sa famille pour marquer un événement, une cérémonie.... rien de plus banal. mais dans la famille Asada, Masashi, le plus jeune des deux garçons, photographie... les rêves de sa famille. Son père aurait voulu être pompier ? En casque et uniforme toute la famille pose devant un camion rutilant. Le frère aîné rêve d'être pilote de Formule 1 ? Un cliché et voici la famille sur un circuit, automobile, autour d'un bolide rutilant. L'imagination de la famille Asada n'a pas de limite et, une fois publiées, les photos séduisent d'autres familles désireuses de se mettre en scène devant l'objectif de Masashi.
Présenté d'abord comme une comédie légère, le film de Ryôta Nakano change de registre et prend de la profondeur après le 11 Mars 2011, lorsque Masashi part dans la région de Fukushima dans l'espoir de retrouver une famille qu'il avait photographiée. Sur place, des volontaires, auxquels se joint rapidement Masashi, ramassent les photos trouvées au milieu des gravats et de la boue, les lavent et les épinglent sur un mur pour que les survivants puissent identifier un parent, un enfant et ainsi garder la trace d'un passé aboli.
Le film passe de la drôlerie à la tristesse, de la légèreté à la gravité, sans renoncer pour autant à la tendresse et à ce lien qui unit non seulement les membres d'une même famille, d'une même communauté, mais surtout d'une même humanité. Tout cela à travers quelques photos sur papier.
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