Une histoire de famille. Une de plus ? Oui, elles inondent les maisons d'édition. Cette année, mais pas seulement cette année. Difficile de se démarquer dans cette abondance.
C'est pourtant le cas de Passagères de nuit - intitulé roman pour laisser plus de place à l'invention - qui se singularise en centrant le récit sur des femmes, fortes évidemment, et sur des lieux (La Nouvelle Orléans et Haïti). Mais c'est surtout par les choix d'écriture que le roman de Yanick Lahens se détache des autres récits familiaux. Une écriture colorée, vibrante apte à saisir les pensées intimes des personnages, d'autant que l'écrivaine n'hésite pas à recourir au créole pour être au plus près d'eux. Ce qui n'exclut nullement des considérations plus générales sur l'histoire des Noirs, une histoire marquée évidemment par l'esclavage et l'exclusion.

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