04 juillet 2014

Le Procès de Viviane Amsalem


Encore un film austère, mais passionnant : un huis-clos presque total si bien que lorsqu'à la fin du film une fenêtre aux vitres à peine translucides laisse entrevoir la possibilité de la lumière, on éprouve à l'instar du personnage principal, un soulagement. Comme un espoir ténu de liberté. Car Viviane Amsalem, qui souhaite divorcer et dépose sa requête auprès du tribunal rabbinique,  est doublement prisonnière. Prisonnière du bon vouloir de son mari qui des années durant refuse de consentir au divorce. Prisonnière surtout des règles religieuses qui accordent les pleins pouvoirs au mari.
La femme ne demande rien d'autre que de pouvoir disposer librement d'elle-même. Mais ce droit n'existe apparemment pas dans un Etat religieux comme Israël.

Le Procès de Viviane Amsalem dénonce la façon dont la religion juive traite les femmes, mais très intelligemment, les réalisateurs, Shlomi et Ronit Elkabetz, tout en jouant la carte du pamphlet, évitent le piège de l'outrance et de la caricature si bien que leur film prend une portée quasi universelle et montre que si les hommes et les femmes on parfois du mal à se comprendre, ce n'est pas pour des raisons génétiques, mais plutôt pour des raisons culturelles.

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