Sainte Sophie d'abord, d'autant que le gouvernement Erdogan menaçait de revenir sur la décision de 1934 qui faisait de cette ancienne basilique, devenue mosquée, un musée ouvert à tous. La Mosquée bleue ensuite et le Palais de Topkapi.
Mais j'avoue que devant la difficulté d'accès à ces hauts-lieux touristiques (heures de visite limitées et queues interminables), j'ai failli renoncer ! En touriste déterminée, j'ai toutefois persisté et réussi, en choisissant soigneusement mon moment, à me glisser dans ces trois monuments qui, depuis des siècles, font la réputation d'Istanbul. Non sans frustrations !
L'immense coupole de Sainte-Sophie est en effet très impressionnante ... bien qu'un échafaudage, immense lui-aussi, en masque provisoirement la moitié ! Restauration oblige !
Piètre consolation, l'échafaudage mettait en valeur les très beaux lustres dorés suspendu à un mince filin et qui, du coup, semblaient, flotter dans l'air.
J'ai apprécié aussi l'élégante dentelle de pierre des chapiteaux. La finesse des détails plus que l'or et le marbre ! Le travail de l'artisan plus que les matières précieuses.
La Mosquée bleue ensuite, accessible brièvement au crépuscule, entre deux appels à la prière. Moins bleue que je me l'étais imaginée ! Néanmoins j'ai été conquise par l'harmonie des couleurs et la finesse des motifs qui ornent les murs et les coupoles ... à condition de faire abstraction de tous les écrans numériques tendus à bout de bras - et souvent au hasard - vers les voûtes.
Topkapi enfin où, par peur de la foule, j'ai failli ne pas entrer. Cela aurait été dommage !
Bien que ni les armes, ni les bijoux, ni même les caftans n'aient beaucoup retenu mon attention, je reconnais qu'ils sont admirablement présentés. Les jardins, la roseraie, les terrasses avec la vue sur la mer de Marmara constituent un ensemble séduisant, mais j'avoue avoir été plus touchée par le harem : la complexité même du plan laisse deviner la complexité des relations et des codes qui régissaient cette société. La beauté des volumes, l'ornementation des murs couverts de faïence, les marbres et les dorures adoucissaient peut-être l'enfermement, je doute toutefois qu'il permettaient de l'oublier.
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