Ce ne sont pas celles que l'on va visiter en premier. Il faut aller les chercher un peu plus loin. S'écarter un tout petit peu des circuits balisés.
Sans quitter Sultanhamet, à quelques pas de la mosquée bleue, Küçük Ayasofya, la Petite Sophie nous attend au bout d'une petite rue tranquille. Presque aussi bleue qu'Ayasofya, elle est beaucoup plus discrète (et nettement moins fréquentée !) ; un hâvre de fraîcheur et de sérénité.
A hauteur du pont de Galata, derrière le marché aux épices, la mosquée de Rüstem Pacha présente sur ses murs la plus belle collection de céramiques, bleues évidemment !
La diversité de ces carreaux de faïence est tout à fait extraordinaire et j'essayais, mentalement, d'en établir le catalogue lorsque est venu s'asseoir au pied d'une colonne, un groupe d'étudiants (et d'étudiantes) qui ont fait cercle autour de leur professeur : cours d'architecture visiblement plutôt que prêche islamique. Je me serais bien glissée parmi eux ... si j'avais pu comprendre le turc!
Il existe à Istanbul une autre mosquée "aux faïences", qu'il faut aller chercher de l'autre côté du Bosphore, sur la rive asiatique. Çinili camii est une petite mosquée de quartier, sans prétention, dont les murs sont, eux aussi, recouverts de carreaux d'Iznik, très usés, et souvent fendillés. Mais qu'importe, le charme agit quand même.
Quand nous sommes entrés, il était un peu avant midi. Penchés sur leurs pupitres, de jeunes garçons suivaient l'enseignement d'un maître. Quelques minutes plus tard, ils s'égayaient tous telle une volée de moineaux, laissant leurs cahiers ouverts à la page du jour.
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