07 août 2018

Robert Goolrick, Après l'incendie


De Robert Goolrick, j'avais déjà lu  Féroces et Arrive un vagabond. Sans être totalement convaincue, bien que l'écrivain ait des choses à dire, sur lui, sur sa famille et plus généralement sur la société du Sud des E-U. Sans doute parce que je n'apprécie pas plus que cela la littérature dite "thérapeutique", qui fait peut-être du bien à son auteur, sans passionner pour autant son lecteur, sauf bien sûr s'il retrouve dans le roman le miroir de sa propre expérience.

Le dernier livre, de Robert Goolrick,  Après l'incendie  est paru l'an dernier. C' est un roman très élaboré qui joue avec les clichés de la littérature sudiste, mais pour mieux les pervertir. Et ça c'est plutôt amusant !

Diana Cooke, le personnage principal,  a tout d'une "Southern Belle", façon Scarlett O'Hara en plus délurée et le portrait initial est assez plaisant, mais la suite de l'intrigue - mariée par ses parents à un homme très riche et peu scrupuleux pour sauver la maison familiale de la ruine, la fortune, le veuvage, les revers de fortune, le retour du fils, le jeune amant... - prend hélas des allures de roman à l'eau de rose, pimenté par des scènes érotiques dont on se lasse parce qu'on sent trop l'intention de l'auteur qui est de montrer la décadence du Sud, coupable à jamais d'avoir été esclavagiste. Du coup les personnages perdent beaucoup en crédibilité : des marionnettes manipulées par un écrivain habile, mais qui laisse voir les ficelles.
Qu'on l'aime ou qu'on le haïsse, le Sud mérite mieux !

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