20 août 2018

Amanda Boyden, En attendant Babylone


Un roman comme un kaléïdoscope avec des tas de personnages, comme autant de fragments colorés qui se croisent, s'entrecroisent pour former des motifs éphémères, telle est l'impression que je garde du livre d'Amanda Boyden, En attendant Babylone.

Je reconnais son envie de traduire par le nombre et la diversité de ses personnages, l'atmosphère passablement chaotique de la Nouvelle-Orléans. Oui, les personnages, qu'ils soient jeunes ou vieux, blancs ou noirs et dans l'ensemble très "middle class" sont effectivement représentatifs de cette société américaine à la recherche de ses repères, mais le fractionnement permanent du récit n'en facilite pas la lecture.
Comme souvent, j'ai aimé que le roman soit "géographiquement" situé : la rue Orchid existe véritablement à la Nouvelle Orléans;  c'est une petite rue ordinaire, bordées de maisons modestes, où l'on imagine aisément que chacun connaît son voisin.  Une rue banale, pour une population qui l'est moins parce que N-O vit au rythme des BBQ,  des soirées alcoolisées dans le seul bar de la rue, des deals de drogues, des parades de Mardi Gras et des menaces cycloniques qui électrisent la ville.



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