Passer d'un western de 2014 (Salvation) à un western de 1953, L'homme des vallées perdues est une expérience intéressante. Car avec le film de George Steven on touche à l'archétype du western : le cow-boy solitaire (en l'occurrence un tueur repenti) venu de nulle part, qui repartira vers nulle part, mais pendant le court moment où il s'est arrêté aura remis de l'ordre dans le monde.
Il intervient dans la lutte éternelle entre nomades et sédentaires,
entre éleveurs et agriculteurs (Abel et Caïn ?), fait usage de ses
poings quand il le faut, et n'utilise son arme que quand il ne peut
plus faire autrement sous le regard admiratif du fils du fermier : blond
et légèrement poupin, Alan Ladd incarne le Bien comme Jack Palance
émacié et tout de noir vêtu incarne le Mal.
Bon, j'en conviens : la femme du fermier est aussi tartouille que la princesse Leila, le gamin insupportable la plupart du temps, le décor trop évidemment fabriqué pour le tournage, et le discours extrêmement simpliste. J'ai néanmoins passé un bon moment, avec l'impression de me retrouver aux origines du genre.
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