14 août 2018

Arles 2018 : Véronique Ellena


Sans doute ma plus belle découverte, mais, je ne sais comment ni pourquoi, ce billet était resté du côté des brouillons....

Les photos de Véronique Ellena étaient exposées au musée Réattu, dont le nouveau parcours vous contraint à passer plus de temps que prévu dans ses murs, mais vous permet ainsi de découvrir, grâce à un accrochage particulièrement réussi,  des correspondances possibles entre des oeuvres parfois très éloignées par leur style, leur genre ou leur époque.


Cheminer d'une salle à l'autre et reconstituer, grâce à la rétrospective proposée par le musée, l'évolution artistique de Véronique Ellena est tout à fait réjouissant.

L'exposition ouvre sur des photos de la vie quotidienne, mises en scènes et très colorées, mais parfaitement justes, comme les portraits de cyclistes qui suivent. Et puis l'on s'aperçoit rapidement que la photographe excelle dans tous les genres :  portraits, paysages, architectures urbaines, natures mortes ...


Certes la disposition, la mise en espace des photos de Véronique Ellena souligne leur qualité esthétique, et le rapprochement de plus en en plus évident entre objet photographique et objet pictural, jusqu'à évoquer les vanités des siècles précédents. Je pense en particulier au peintre espagnol
Juan Sanchez Cotán.

Mais aussi affirmée que soit la recherche esthétique de l'artiste, ses photos ne sont pas pour autant dénuées d' humanisme comme en témoigne la série Les Invisibles où l'on ne voit d'abord que des monuments italiens photographiés frontalement, images de pierre assez austères jusqu'à ce que l'oeil discerne sur le seuil de l'église ou sous l'arche d'un escalier, une forme allongée. Les Invisibles, ceux que l'on croise dans la rue, mais que l'on ne voit pas.

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