Eternel débat : le film ou le livre ?
Je l'ai tranché depuis longtemps en décidant une fois pour toute de séparer totalement les deux : ou le livre (et dans ce cas je ne vais pas voir le film) ou le film (et dans ce cas je ne lis pas le livre).
Oui mais ... chaque règle a ses exceptions et j'attendais depuis quelques semaines le film de Tavernier, Dans la Brume électrique, parce que je savais que c'était une adaptation de James Lee Burke , un auteur dont je me repais volontiers. Adaptation d'un roman... danger... oui mais il s'agit de l'adaptation d'un roman que je n'ai pas lu !
Et alors ?
Et bien le résultat n'est pas désagréable bien que pas totalement convainquant.
Ce que j'ai préféré : l'atmosphère, le rendu de l'atmosphère, la moiteur de ce delta du Mississipi. C'est tout à fait cela : les bayous, les marais d'où émergent les troncs d'arbres calcinés par le sel, la touffeur de la végétation tropicale, racines et lianes confondues, la vase grouillante de poissons mais aussi d'alligators ou de mocassins d'eau...
Et puis encore, les bicoques déglinguées, les fenêtres à moustiquaires et les porches à balancelle. Les bars louches, les bistrots minables, les vieux jukebox et bien entendu les chanteurs de blues fatigués. Le tout sur fond de racisme et de guerre de Sécessions pas encore oubliée.
Oui, Tavernier a bien rendu tout cela, comme il a bien rendu les personnages de James Lee Burke : David Robicheau, détective usé par la vie, l'alcool et les affaires pas très nettes, sa femme, aussi attentionnée qu' indulgente, Alafair, la petite fille recueillie dans un accident d'avion et Baptiste, le vieux noir ronchon et donneur de leçons.
Bien sûr, j'étais contente de retrouver tout cela.
L'intrigue en revanche m'a paru un peu floue et les commentaires, réflexions en voix off ou même incarnées par les fantômes de l'armée sudiste me paraissent mieux relever de la littérature que du cinéma.
Eternel dilemme ...
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