Les films coréens, en tout cas ceux que j'ai vus, sont souvent violents et The Chaser de Na Hong-Jin ne déroge pas à la règle. La violence peut rebuter plus d'un spectateur, mais ce serait se priver d'un excellent film, le sang et la force brutale n'étant qu'un des éléments quasi secondaire du scnéario.
The Chaser c'est d'abord comme son titre l'indique une course poursuite permanente entre un tueur en série, un psychopathe particulièrement retors et un ancien flic tourné proxénète, ce qui constitue la première originalité du film puisque l'affrontement ne se fait pas entre le mal et le bien mais entre gens du même monde - ou presque car il y a dans le crime des degrés et des nuances !
Entre le proxénète et le psychopathe ? la police ! Incompétente, corrompue et stupide, surtout stupide ! Bien qu'outrée - comme il se doit - la caricature de Na Hong-Jin est crédible et joue un rôle majeur dans la construction du film. Car le cinéaste est particulièrement habile à faire monter la tension ... et à la relâcher soudain avec une scène burlesque, qui renverse l'attente du spectateur. Ainsi le face à face, brutal, entre les deux personnages principaux tourne soudain au pugilat général à l'intérieur du commissariat...
Souvent considéré comme "de mauvais goût", le mélange des genres est ici particulièrement réussi et permet d'élargir la palette des émotions éprouvées par le spectateur qui passe de l'horreur à l'attendrissement, qui retient son souffle, frémit, s'exaspère, s'esclaffe et ... sort du cinéma, enthousiasmé par la dextérité du cinéaste.
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