Je reproche au cinéma français d'être trop nombriliste et de ne s'intéresser qu'à des individus, parfois il est vrai à un groupe d'individus, une famille ce qui pourrait sans doute être intéressant à condition que cet individu, ce groupe soit représentatif de "l'humaine condition". Mais c'est rarement le cas.
Villa Amalia pourtant m'a intéressé parce que le film oublie pour une fois d'être bavard, Benoit Jacquot se contentant de filmer "a minima" les gestes d'Isabelle Huppert, laissant ainsi au spectateur la possibilité de projeter sur son visage les émotions qu'il entend lui prêter. Le réalisateur s'efforce de filmer le vide pour mieux signifier la béance de la rupture. Il me semble reconnaître là une démarche très littéraire et je suis curieuse maintenant de lire le roman de Pascal Quignard qui a inspiré le film, puisqu'il me semble reconnaître dans la démarche du cinéaste, la touche du romancier.
Il est vrai que le film avait d'autres atouts pour me plaire : l'horizon infini de la mer et la musique de Purcell en parfait accord avec le lieu et les circonstances.
O Solitude ! My sweetest choice,
Places devoted to the night,
Remote from tumults and from noise
How Ye may restless thoughts delight.
Places devoted to the night,
Remote from tumults and from noise
How Ye may restless thoughts delight.
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