De retour à Madrid je me devais d'aller voir, de près, la gare d' Atocha que, jusque-là, je m'étais contentée de voir, de loin. Pas de chance : un énorme chantier obstrue la vue et ne permet aucun recul pour se faire une idée de la structure d'ensemble.
Il faut donc pénétrer à l'intérieur pour découvrir l'extraordinaire charpente métallique qui donne à la gare des allures de serre, d'autant qu'en 1992, l'architecte chargé de son extension - Rafael Moneo - a profité des travaux pour y insérer un gigantesque jardin tropical.
Gris, rose, vert.
Gris des structures métalliques.
Rose des murs en briques aux ouvertures très "renaissance italienne".
Vert des palmiers et autres plantes tropicales.
Oublieux de la frénésie des départs, le voyageur en oublierait presque l'heure de son train si l'énorme horloge du pignon ne la lui rappelait soudain.
Qu'il prenne garde ! Car la chimère perchée sur le toit de la gare ne semble avoir aucune indulgence pour les retardataires !
05 décembre 2010
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