A côté de sa collection permanente, le MAC (Musée d'art contemporain) accueille ou plutôt accueillait puisque l'exposition vient de se terminer, les oeuvres d'artistes originaires des pourtours de la Méditerranée.
Parmi les artistes représentatifs de cette "approche méditerranéenne" il y a le photographe suisse Jacques Berthet qui, entre 2006 et 2010, a voyagé d'un bout à l'autre de la Méditerranée pour photographier des oliviers, l'arbre emblématique par excellence, l'arbre d'Athéna et celui d'Ulysse. Les oliviers photographiés en noir et blanc par Jacques Berthet sont énormes, tortueux et visiblement très, très vieux. Il en parle très joliment dans un texte qui accompagne ses photos sur son site.
Bizarrement c'est un autre artiste suisse qui a retenu mon attention. Peter Wüthrich est lui aussi photographe. Depuis 2011 il a entrepris de transformer les passants en anges éphémères, en leur demandant de porter sur leur dos, le temps d'une photo, un livre ouvert, comme deux ailes de papier.
Anges de Madrid, de Milan, de Tokyo, de Venise ou de Paris... C'est poétique, c'est cosmopolite et pour qui aime les livres, c'est ... attendrissant.
Ange est le prénom de mon troisième artiste, non plus suisse mais corse : Ange Leccia est photographe et vidéaste. A Marseille, c'est une vidéo qu'il a présentée, une vidéo de vagues filmées perpendiculairement, peut-être depuis une falaise. L'image ainsi obtenue est quasi abstraite, mais sur l'écran gigantesque au fond de la salle obscure, l'effet est confondant. Et le fondu des couleurs plus que séduisant.
Voilà pour l'exposition temporaire. La collection permanente ne manque pas d'intérêt non plus, mais les artistes présentés sont pour la plupart déjà bien connus. L'installation de Jean-Luc Parant intitulée Les Machines à voir m'a néanmoins beaucoup amusée. Pourquoi l'art devrait-il être ennuyeux ?
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