Changement de décor. Nous ne sommes plus au Chili, mais à la Havane pour un film tout aussi riche en couleurs, en musiques, et finalement presqu'aussi politique que le film de Pablo Lorrain.
Habana Blues a été réalisé par Benito Zambrano et date de 2005.
Dans la Havane ravagée - mais si photogénique - des années Castro un jeune musicien qui ne vit que de débrouille a soudain l'occasion de faire écouter sa musique par les représentants d'une maison de disques espagnole, avec à la clef, une tournée en Europe et l'exil loin de cette île où il étouffe. Mais partir n'est peut-être pas si facile et demande beaucoup, beaucoup de compromis.
Partir ? Fuir vers les mirages des "là-bas", qu'ils soient américains ou européens ? Rester ? Suivre son chemin et demeurer fidèle à soi-même. La question est shakespearienne mais le décor et les personnages sont cubains c'est à dire chaleureux, drôles, flambeurs, tricheurs, gouailleurs. Frénésie des rythmes, sensualité des corps...
Habana Blues, une histoire d'exil, une histoire d'amour, une histoire d'amitié dont tous les personnages, même les plus secondaires sont parfaitement campés.
Habana Blues, comme une envie de retourner à Cuba. A défaut j'irai me consoler avec le CD de la BO.
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