Non je n'irai pas à Pyongyang. Ce n'est pourtant pas l'envie qui me manque, trop certaine d'y trouver ... ce que je ne trouverai nulle part ailleurs, ce dont j'ai beaucoup de mal à me faire une idée.
Alors le livre de Coatelem, un auteur que par ailleurs j'apprécie par sa façon faussement nonchalante de parler de ses voyages, tombe à pic. Il a fait le voyage que j'aurais aimé faire. Et il en parle agréablement.
Non pas que son voyage ait été agréable; l'évocation de ces hôtels sans autre touriste que soi-même, des chambres sans eau chaude, parfois sans eau tout court, voire sans drap (!) ressemble trop à ce que j'ai connu, il y a longtemps en Libye, pour n'être pas la vérité. Dictature ici, dictature là-bas. Le voyageur qui s'engage dans de telles équipées ne peut avoir son confort comme premier souci. Et doit apparemment s'attendre à avoir faim aussi. Quant au contrôle permanent des faits et gestes qui mène tout droit à la paranoïa (ou à la rebellion) Coatelem savait, comme son lecteur, à quoi s'attendre en ce domaine, mais c'est une chose de le savoir, et une autre d'en faire l'expérience.
Nouilles froides est un récit de voyage édifiant, parfois chaleureux, parfois caustique, un reportage à la Albert Londres (?) "Notre métier n'est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie."
J 'en sais un peu plus sur la Corée du Nord après l'avoir lu. Mais sa lecture ne m'a pas fait passer l'envie d'aller voir par moi-même. Un voyagiste organise ses premier voyages dans cette direction cet été, le prix, hélas, reste totalement prohibitif, surtout pour des nouilles froides !
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