L'entrée du Musée des Beaux-Arts de Nancy est situé sur la place Stanislas. C'est un très beau bâtiment du XVIIIe siècle, qui a été entièrement rénové et auquel on a ajouté une aile résolument moderne. Quelque chose peut-être de Mondrian ?
Parmi les tableaux que je garde en mémoire il y a une Diseuse de bonne aventure attribuée à David Teniers II, dont je n'ai prélevé qu'un fragment : la diseuse de bonne aventure - qui a tout l'air d'un vieil indien face au bourgeois ventru et chapeauté de rouge - n'occupe en fait qu'une bien petite place dans le tableau. Les personnages ont l'air d'être vus depuis l'intérieur d'une grotte dont l'ouverture forme comme un grand oculus si bien qu'on finit par se demander quel est en réalité, le véritable sujet du tableau ? Mais ... n'est ce pas le petit pan de tissus rose pâle qui plus que tout attire le regard ?
Je me suis attardée devant un autre tableau, un Rubens intitulé La Transfiguration, pour, une fois encore, n'en sélectionner qu'un fragment : ce couple éploré soutenant un enfant malade, épileptique peut-être. C'est à n'en pas douter une peinture religieuse, une supplication, l'attente d'un impossible miracle.Un tableau dans lequel on ne reconnaît pas vraiment la patte de Rubens.
Parmi les suppliants qui accompagnent l'enfant, cette femme à la chevelure artistiquement tressée, vêtue de soie et généreusement décolletée. Un vrai "Rubens", elle !
Il me plaît que dans ses tableaux, Rubens se soit parfois aussi peu soucié de vérité historique et ses dames, même ses Saintes on souvent l'air de ce qu'elles sont, de riches bourgeoises du XVIIe siècle.
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