14 décembre 2016
Sully
Comme pour La Fille de Brest, l'histoire est archi-connue : le janvier 2009, des oiseaux percutent un avion d'US Airways dont les deux moteurs tombent en panne. Le pilote parvient néanmoins à poser son avion sur l'Hudson, un des deux fleuves qui longe Manhattan. La totalité des personnes à bord sont sauvées.
Pourquoi, puisqu'on connaît l'histoire, aller voir le film ? Justement parce que c'est un film et pas un reportage de plus. Et que ce film est signé Clint Eastwood dont on connaît la nostalgie pour une certaine Amérique, celle des vrais héros. Or Sully (le commandant Sullenberg) fait partie de ces hommes dont l'action héroïque est un moment contestée par ceux - en l'occurrence les assureurs - qui se soucient plus de rentabilité, et de procédures que de courage et d'altruisme. Et comme Clint Eastwood est un cinéaste efficace, la démonstration est éclatante : tant qu'il y aura des hommes comme le commandant Sullenberger, l'Amérique n'aura pas besoin d'histrion pour lui faire croire qu'elle doit retrouver sa grandeur perdue.
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