Très connu dans le milieu de l'édition américaine puisqu'il a été éditeur du département fiction du New Yorker pendant près de 40 ans, William Maxwell l'est certainement moins en France.
L'un de ses livres, paru en 1980, vient d'être réédité : inspiré en partie par ses propres souvenirs d'enfance, Au Revoir, A demain (So long, See you tomorrow) est un roman difficile à appréhender, sans doute parce qu'il aborde des thèmes multiples, celui de l'enfance d'abord - une enfance rurale quelque part dans l'Illinois - mais aussi plus largement celui du deuil, deuil de la mère trop tôt disparue, des familles éclatées, deuil surtout d'une amitié perdue. Le narrateur se souvient de son enfance solitaire, quelque part dans l'Illinois rural, et du réconfort trouvé dans cette brève amitié interrompue par l'inconséquence des grandes personnes. Car on peut suivre dans le livre une autre ligne narrative qui est celle des adultes, de l'adultère et de la violence.
Le graphiste, Quentin Poilvet, a, je crois, bien rendu l'esprit du roman en suggérant la multiplicité des possibles sur fond de ruralité... mais aussi la tonalité, sombre évidemment, nostalgique sans doute, pudique certainement et d'une grande sobriété dans son écriture.
Au revoir, A demain est un livre qui mériterait bien quelques échanges dans un club de lecture....
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