Un roman situé non pas dans les rues ruisselantes de lumière de Las Vegas, mais dans les bas-fond de la société américaine et s'intéresse à la destinée de trois paumés, trois vétérans (de guerres différentes) qui ont trouvé refuge dans une canalisation à la sortie de la ville..... voilà qui pourrait faire un excellent roman américain. Mais Christian Garçin est français et malgré toutes les apparences, c'est un roman français qu'il a écrit. Parce que ce sont les méandres de la mémoire, ses absences, ses replis, qui l'intéressent, et que le personnage principal, Hoyt Stapleton ait avant tout à la recherche de lui-même, de son véritable moi.
Mais j'avoue avoir manqué quelques-unes des passerelles temporelles de ce roman et m'être perdue dans ce labyrinthe mental. Comme quoi, il ne suffit pas de mettre en place quelques éléments de décor américain pour faire un vrai roman américain. Il y faut je crois plus de souffle, ne serait ce que pour rendre moins évidents les procédés de fabrication.
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