12 juillet 2020

Cancion sin nombre


Elle habite une cabane branlante, loin sur la montagne. Elle vend des patates à un coin de rue. Elle est enceinte. C'est son premier enfant. Alors oui, quand elle entend une publicité à la radio qui propose aux femmes de venir accoucher gratuitement dans la clinique San quelquechose..., elle se dit que tout ira bien.


Mais le spectateur averti sait bien qu'il n'en sera rien. On ne peut donc parler de suspens dans ce film qui entend dénoncer les trafic de nourrissons dans le Pérou des années 80. Même si la réalisatrice, , prend soin de faire mener l'enquête par un journaliste consciencieux, déterminé à  retrouver l'enfant.
Car d'une façon plus générale, c'est bien la situation économique et politique du Pérou que Melina Leon entend mettre en évidence. Une situation qui laisse les plus pauvres sans autre solution que rejoindre à l'occasion les rebelles du Sentier lumineux.
Austère puisqu'en noir et blanc, exigeant pour qui n'est pas tout à fait familier avec l'histoire récente du Pérou, Cancion sin nombre est un beau premier film.

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