02 mars 2021

Barbara Kingsolver, Des vies à découvert

D'habitude j'aime bien les romans de Barbara Kingsolver. Mais là, indigestion ! Impossible d'aller jusqu'au bout sauf à me condamner aux lectures forcées.

Je ne comprend pas -  sauf à tenir compte de l'effet mode qui devient de plus en plus insupportable -  pourquoi au lieu d'écrire deux romans, l'un historique l'autre contemporain, l'auteur a absolument tenu à n'en écrire qu'un seul ( 480 pages ! ) en alternant les chapitres. Au cinéma on parle de montage parallèle, mais encore faut-il qu'il y ait une vraie raison. En l'occurrence le lien entre les deux récits n'est autre qu'une vieille maison qui tombe en ruine. 

Faut-il y voir un symbole de la fragilité, voire de la décadence de l'Amérique ?  Sans doute parce que les deux histoires autant que j'ai pu en juger puisque je me suis arrêtée à mi chemin, sont lourdes de problématiques, sociales, morales, économiques, écologiques, existentielles ... Comme si l'auteur avait voulu faire une somme des erreurs de l'Amérique depuis 1871 (5 ans après la guerre de sécession) jusqu'en 2016 (arrivée de qui vous savez au pouvoir) ! 

Bien sûr il y a des femmes rebelles, bien sûr il y a des femmes résilientes, mais trop c'est trop. Je veux bien qu'un roman me fasse réfléchir, mais je préfère être celle qui lève le voile du romanesque pour y trouver matière à réflexion. En lisant Des vies à découvert, j'ai eu l'impression d'être une oie que l'on gavait !



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