Les oeuvres du sculpteur australien sont toujours un peu perturbantes : hyper-réalistes mais hors proportions. Ainsi cet empilement de crânes qui pourraient avoir appartenu à des géants, ou ce nouveau-né encore couvert de glaires et de sang, si grand qu'il faut en faire le tour pour en percevoir les détails.
La naissance, la mort, et entre les deux, un homme sur une barque. L'échelle cette fois-ci est plus petite, la barque du coup paraît immense, démesurée et l'homme plus fragile que jamais. Il est nu, les bras croisés. Il penche légèrement sur le côté, regard dans le vide. Voyage vers l'inconnu. Pas de rame, pas de gouvernail, rien qui puisse permettre de diriger la barque. Celle de Charon ?
Oui, les sculptures de Ron Mueck sont dérangeantes, parce qu'elles imposent au spectateur les grandes questions existentielles. Les mêmes que celles de Gauguin dans son tableau intitulé : D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous?
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