Nathaniel Ian Miller est éleveur de bétail dans le Vermont ! C'est en tout cas ce qu'annonce l'éditeur en 4e de couverture. Ce doit être, je suppose, un argument commercial car, avec L'Odyssée de Sven Nathaniel Ian Miller fait surtout la preuve qu'il a l'étoffe d'un romancier. D'un bon romancier ! Qui s'appuie sur des bribes d'histoire réelles pour construire autour du personnage de Sven une formidable odyssée, pleine d'embûches et d'obstacles.
A l'étroit et en difficulté dans sa première vie de suédois pauvre, défiguré par un accident dans une mine, Sven lâche tout pour rejoindre le Spitzberg, territoire glacial et peu accueillant, mais qui d'une certaine façon lui correspond et va lui permettre peu à peu de découvrir ce dont il est capable. Autour de lui des personnages pas toujours bienveillants, mais toujours pittoresques, d'autres, aussi cultivés que généreux, ce qui est plus inattendu. El les jours se déroulent, puis les années dans des paysages certes grandioses mais où la question de la survie se pose constamment.
Lire L'Odyssée de Sven c'est renouer avec les romans d'aventures de notre adolescence, les Jack London, Daniel Defoe, Jules Verne ... C'est aller vers l'inconnu. Un inconnu âpre et rugueux, définitivement hors du commun. Rien de tel qu'un bon livre comme celui-ci pour échapper à la morosité du quotidien et à relativiser nos difficultés.
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