05 avril 2024

Olivier Rolin, Baïkal-Amour


 

 Olivier Rolin .... j'avais lu il y a très longtemps Port-Soudan. Et j'avais beaucoup aimé. J'avais lu il n'y a pas si longtemps Extérieur monde que j'avais un peu oublié. Et puis Veracruz peut-être. J'avais lu d'autres livres comme Zones,  que je n'avais pas beaucoup aimé, mais c'était un livre de son frère et j'avais confondu Jean et Olivier. 

Et puis voilà, à l'occasion d'une rencontre dans une librairie pour le dernier livre d'Olivier, Jusqu'à ce que mort s'ensuive (que je n'ai pas encore lu ) je tombe sur ce Baïkal-Amour que je dévore gloutonnement tant il correspond à ce que j'aime dans les voyages : l'inconnu sans rien d'absolument spectaculaire, les rencontres avec des gens tout à fait ordinaires ou parfois un peu moins. Ne pas être pris par le temps, laisser passer le temps, se bercer du défilé des heures dans un train brinquebalant qui traverse jour après jour des contrées aussi magnifiques que désolées. Non pas le Transsibérien, mais le BAM, le train qui circuler sur la ligne Baïkal-Amour, entre Krasnoïarsk et Vanino où un ferry permet de passer sur l'île de Sakhaline. Oui, je sais il faudrait une carte, mais elle est dans le livre et l'on peut suivre le trajet découpé en plusieurs tronçons du bout du doigt. 

Pourquoi cet engouement pour cet assez petit livre ? Parce qu'Olivier Rolin voyage comme j'ai parfois voyagé, comme j'aimerais voyager. Parce qu'Olivier Rolin a fait plus de 20 voyages en Russie et s'est pris d'affection pour ce pays, y compris pour son côté déglingué, comme je me suis prise d'affection pour les Etats-Unis où je suis retournée plus de 20 fois. Parce qu'il porte un regard à la fois critique et amoureux sur un pays qu'il a appris à connaître, dont il est familier, mais pas suffisamment pour ne pas se laisser surprendre. Curieux toujours. jamais blasé. Je retrouve avec lui mon goût du vopyage. Mais Olivier Rolin n'est pas qu'un voyageur, il est, ce que je ne suis pas, un écrivain, avec une plume aussi légère que précise pour dresser un portrait, évoquer un paysage. Tout est juste dans son écriture. Avec juste ce qu'il faut d'érudition pour titiller le lecteur, sans l'ennuyer. 

 J'avais un peu perdu le goût de la lecture;  je l'ai retrouvé et crains qu'une autre pile (Rolin/Russie) ne s'ajoute bientôt à toutes celles qui s'accumulent depuis un certain temps sur ma commode.

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