20 septembre 2025

Nathan Hill, Bien-être



Le deuxième roman de Nathan Hill est certainement très ambitieux et très intelligent, mais il est passablement rasoir. Parce que l'intention démonstratrice l'emporte sur le romanesque. 

Le premier chapitre commençait pourtant bien, avec deux personnages qui se regardent dans le noir depuis leur fenêtre, mais très vite leur histoire devient celle de deux individus d'origines différentes, échantillons sociaux dont l'auteur va décortiquer la vie morceau par morceau.  Ce faisant, il traque tous les travers de notre temps, et c'est parfois drôle, mais vite lassant. Si bien que j'ai laissé tomber à mi-parcours. 

Après, malgré tout, m'être régalée d'un chapitre sur les Flint Hills  et la représentation de la prairie dans la peinture américaine.  Un chapitre qui me permet de dire que l'écriture est pour Nathan Hill ce que le scalpel est pour un  ... autopsiste "qui procède à une analyse approfondie et systématique de chaque organe" pour mieux comprendre et expliquer le fonctionnement de l'ensemble. 

Alvan Fischer, Paririe on fire

Le roman de Nathan Hill sera certainement très utile aux historiens qui voudront comprendre comment se comportaient les êtres humains au tournant du XX1e siècle.  Le tableau, pour autant que j'ai pu en juger est souvent caricatural, le trait est forcé mais plutôt juste. Je n'ai malgré tout pas eu la patience d'aller au bout des 668 pages auxquelles s'ajoutent une centaine de références bibliographiques ! Et j'en suis encore à me demander si Bien-être est un roman ou une étude psycho-sociologique. Une somme en tout cas. 

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