07 septembre 2025

Perpignan, Visa pour l'image





 


Ruelles pittoresques, murs colorés, Perpignan n'est pas dénué de charme ...  quand les immeubles sont restaurées et les façades repeintes, mais la couleur ne masque pas la misère et la décrépitude de certains quartiers. 

En fait je n'étais pas venue à Perpignan pour gloser sur l'urbanisme, mais pour découvrir, Visa pour l'image, le festival de photojournalisme sur lequel je m'interrogeais depuis longtemps, puisqu'aux Rencontres d'Arles, que je fréquente régulièrement, certaines exposition me paraissent parfois relever des mêmes intentions. La différence m'a vite sauté aux yeux : orphelins roumains, vieillards séniles, guerres, incendies, famines ... il faut avoir l'estomac (l'esprit ?) bien accroché pour affronter en bloc toute la misère du monde.  On est vite submergé. 

Les photos de Visa pour l'image ne sont définitivement pas de celles que l'on a envie d'accrocher dans son salon, mais il convient pourtant de les regarder les yeux grand ouverts. Quitte à s'interroger ensuite sur l'efficacité de la démarche. Montrer c'est dénoncer, mais ce n'est pas changer. Alors j'ai quitté les couloirs et les enfilades de photos avec la misère accroché à mes basques. 

Mon regard s'est attardé un peu plus sur les photos d'Anush Babajanyan sur la mer d'Aral, parce qu'elles apportent un contrepoint au livre de Cédric Gras, Les Routes de la soif, lu cet été et parce qu'elles parlent de reconstruction et de résilience, laissant ainsi une petite place à l'espoir. 

"Ce projet offre un voyage visuel à travers un paysage en évolution, où la catastrophe fait place à la reconstruction, et la perte à la résilience. Dans un paysage longtemps défini par la tragédie, « Après la mer d’Aral » met en lumière l’adaptation tranquille de communautés déterminées à se bâtir un nouvel avenir. "

https://www.visapourlimage.com/festival/expositions/apres-la-mer-d-aral 

https://www.anush-babajanyan.com/

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