Le film s'appuie sur le préjugé qui faisait (qui fait ?) de la main gauche la mauvaise main, la main impure, la main du diable. A Taiwan comme ailleurs. En fait, la réalisatrice de Left handed girl, Shih-Ching Tsou et son comparse Sean Baker s'emparent de ce préjugé pour raconter bien d'autres choses.
En gros, pour raconter l'histoire d'une famille, un trio de femmes : mère, fille et la petite gauchère du titre. Trois femmes, mais ni père ni mari apparemment, en tout cas pas à proximité. Ah si, un grand-père, vieux râleur à l'ancienne qui s'obstine à penser que la main gauche est une mauvaise main. Pas beaucoup d'argent, alors, pour s'en sortir tous les moyens sont bons, un petit stand de restauration sur le marché de nuit (avec un voisin très attentionné), ou d'autres petits accommodements pas forcément honorables. Mais la gamine pétille. Alors ...
Portrait de famille, fresque sociale, il y a un peu des deux dans Left handed girl et comme cela se passe à Taïpei, que le film est plein de couleurs et même un peu kitsch, on croit que c'est très loin d'ici, très exotique donc. Mais peut-être pas tant que cela. Changez l'esthétique, optez pour une mise en scène moins pétillantes, et une gamine à peine moins délurée ... les situations et même les personnages sont aisément transposables.
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