03 septembre 2025

Philippe Cognée au Musée Paul Valéry

Philippe Cognée est un artiste que j'aime bien; je ne pouvais donc pas manquer l'exposition du Musée Paul Valéry de Sète. Dont l'intérêt est de présenter une rétrospective assez large, en mettant en valeur la façon de travailler et les objectifs poursuivis par le peintre : rendre compte de la réalité autour de lui, objets ou paysages, aussi banals soient-ils, avec, toujours, le sentiment profond de leur caractère éphémère, de leur dissolution prochaine.
 
 
 
Avec parfois comme une référence à l'histoire de l'art, une continuité dans laquelle il s'inscrit, après Rembrant, après Soutine. 
 
 
 
La vanité de l'existence.  Contredite par le geste même du peintre, qui fait perdurer sur la toile ce qui a un jour existé.  Façon peintures rupestres...
 

Philippe Cognée est surtout le peintre des villes, des immeubles dont il donne une vision tremblée, brouillée, pour mieux en souligner la fragilité; sous son pinceaux les immeubles ont toujours l'air sur le point d'imploser, de s'effondrer. 

Il applique le même traitement aux scènes d'intérieur, comme cette chambre d'hôtel. 

Et même aux êtres vivants.... 

  

... bien que dans le cas des deux jeunes enfants sur la plage, on pense moins à leur disparition programmée qu'à l'effacement progressif du souvenir. 


 Quant au chien effondré sur le plancher, ne me demandez pas pourquoi il est vert, contentez-vous de son regard, du lien qu'il suggère entre deux êtres : attente ? surveillance ? attachement ? 

 

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