J'avoue : j'ai un faible pour les caravansérails, ces grandes bâtisses fortifiées qui ponctuaient la route des caravanes. Tous les 30 km environ parce que c'est la distance moyenne que parcouraient les chameaux en un jour.
Ce sont des lieux propices à la rêverie et pour peu qu'on se soit gavé de récits de voyage, on imagine sans peine les cris et l'agitation à l'arrivée d'une caravane, la poussière, l'odeur du crottin mélangée à celle des épices, la fumée qui pique les yeux, le thé qui désaltère les gorges desséchées par le vent et le sable....
Les plus beaux à mon gré sont ceux que l'on trouve le long de la route. Ils rappellent un peu les châteaux de sable de l'enfance : une tour ronde à chaque angle, un seul porche d'entrée ....
Il y a bien longtemps que les caravanes ne s'y arrêtent plus et l'intérieur des caravansérails, en ruines, est jonché de gravats et de détritus. Mais qu'importe !
Il suffit que passe au loin un troupeau de chameaux pour que l'imagination de nouveau m'emporte !
Et puis tout n'est pas perdu, puisque subsiste à Téhéran le "phare des chameliers", ce minaret si haut qu'il servait de repère aux caravanes.
Et dans les villes certains caravansérails ont été restaurés - avec plus ou moins de bonheur - et transformés en hôtels ou en restaurants, retrouvant ainsi leur première fonction.
Sans doute, sans doute !
Mais je m'obstine à préférer les vieux caravansérails abandonnés au bord de l'autoroute!
Car les pistes n'ont pas changé : l'asphalte a remplacé le sable mais les routes de la soie parcourent toujours les mêmes paysages.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire