Je disais, il y a quelques jours, ma préférence pour les mosquées les plus simples, celles qui n'ont pratiquement pas de décor émaillé, ni bleu ni rose, mais se contentent de matériaux élémentaires comme la pierre ou les briques.
Le nom d'Allah, d'Ali ou de Hossein (puisque nous sommes en territoire chiite), gravé dans la pierre ou le ciment, à la jointure des briques, suffit à rompre la monotonie des surfaces sans pour autant perturber la prière des fidèles.
La disposition des briques, que l'on pourrait imaginer bêtement empilées les unes sur les autres est en réalité un perpétuel sujet d'étonnement. Car de leur disposition dépend l'esthétique autant que la solidité de l'édifice, en particulier des voûtes
Et lorsque je regarde la voûte dont les briques ont été mises à jour pour les besoins de la restauration, je reste pensive ... mais aussi très admirative du savoir faire des architectes persans !
D'autant que ces briques alignées et inclinées me font irrésistiblement penser à une vieille bibliothèque aux livres mal rangés ...
Parmi mes mosquées préférées, la mosquée Jameh, extraordinaire dédale de salles hypostyles, autour d'une immense cour bornée par quatre iwans, comme il est de tradition en Iran. J'ai oublié le nombre de salles, mais je me souviens de la diversité des techniques utilisées pour les voûtes : il n'y en avait pas deux semblables ! Et j'aurais aimé les photographier toutes ! Ou alors trouver un livre qui en fasse l'inventaire puisque cette mosquée, dont les éléments les plus anciens datent du XIe siècle, et qui n'a cessé d'être remaniée au fil des siècles, des changements de régime ou des tremblements de terre, constitue à elle seule un véritable musée de l'architecture islamique. Rien que pour cette mosquéen je retournerais bien à Ispahan !
15 novembre 2008
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