Ainsi les maisons sont (étaient ?) le plus souvent construites autour d'une cour intérieure ce qui permet de disposer au Nord d'un pavillon totalement ouvert et donc aéré, utilisé de préférence en été, alors que le pavillon exposé au Sud profitera mieux des rayons du soleil en hiver. Certaines maisons jouent en outre sur deux niveaux : en restant au niveau inférieur et en s'enfonçant quasi sous terre, on gagne quelques degrés de fraîcheur. Ajoutez un bassin, un jardin... multipliez le nombre de cours et de pavillons de façon à distinguer le quartier des femmes de celui des hommes et vous voilà chez vous.
Enfin.... à condition d'être un riche commerçant de Nâin ou de Kashan par exemple !
La fraîcheur et l'eau : une recherche permanente dans ce pays désertique.
Les "kanats", conduites d'eau souterraines permettaient d'amener l'eau depuis les montagnes jusque dans les villes et les maisons.
L'eau était conservée dans de grandes citernes rafraîchies par une ou plusieurs "tours du vent". Ces conduits de ventilation qui récupèrent le moindre souffle d'air et en jouant sur la différence de température entre le mur exposé au Sud et celui exposé au Nord, parviennent à faire baisser de 10° à 15° la température de l'eau. Ces mêmes tours du vent peuvent d'ailleurs être utilisées pour rafraîchir les pièces principales de la maison ...
Toujours est-il qu'avec ce système les Iraniens étaient capables de conserver de la glace jusqu'au milieu de l'été ! Et que l'on trouve encore dans certaines villes les vestiges, parfois restaurés, de ces anciennes glacières. Et lorsque, en plus, elles ressemblent à des "zigourats", elles ont vraiment tout pour me plaire !
Mais zigourat ou pas, imaginez ce que cela suppose de garder de la glace au milieu du désert :
Creuser des puits et des canaux souterrains pour acheminer l'eau jusqu'à la glacière, profiter des nuits d'hiver glacées pour arroser les murs, gratter ensuite la glace, l'entreposer et la ventiler suffisamment (par une tour des vents!) pour maintenir une température inférieure ou au moins proche de zéro.... pour moi, cela relève du prodige !
Ce qui ne relève pas du prodige, en revanche, c'est le travail accompli par les puisatiers, qui sans autre outil qu'une pioche, une pelle, une seau et une poulie, creusait la terre pour y trouver de l'eau. Dans les photos exposées au musée de l'eau de Yazd, les puisatiers sont vêtus de blanc. Pour un métier aussi salissant le choix du blanc est étrange.
Non, il n'est ne l'est pas : puisque selon la tradition, un musulman doit être vêtu de blanc avant d'être mis en terre, connaissant le danger de leur métier, ces puisatiers revêtaient chaque matin le vêtement dans lequel ils risquaient de terminer leur journée de travail et ... leur vie, en cas d'accident.
Partir au travail dans son linceul .....
Les "kanats", conduites d'eau souterraines permettaient d'amener l'eau depuis les montagnes jusque dans les villes et les maisons.
L'eau était conservée dans de grandes citernes rafraîchies par une ou plusieurs "tours du vent". Ces conduits de ventilation qui récupèrent le moindre souffle d'air et en jouant sur la différence de température entre le mur exposé au Sud et celui exposé au Nord, parviennent à faire baisser de 10° à 15° la température de l'eau. Ces mêmes tours du vent peuvent d'ailleurs être utilisées pour rafraîchir les pièces principales de la maison ...
Toujours est-il qu'avec ce système les Iraniens étaient capables de conserver de la glace jusqu'au milieu de l'été ! Et que l'on trouve encore dans certaines villes les vestiges, parfois restaurés, de ces anciennes glacières. Et lorsque, en plus, elles ressemblent à des "zigourats", elles ont vraiment tout pour me plaire !
Mais zigourat ou pas, imaginez ce que cela suppose de garder de la glace au milieu du désert :
Creuser des puits et des canaux souterrains pour acheminer l'eau jusqu'à la glacière, profiter des nuits d'hiver glacées pour arroser les murs, gratter ensuite la glace, l'entreposer et la ventiler suffisamment (par une tour des vents!) pour maintenir une température inférieure ou au moins proche de zéro.... pour moi, cela relève du prodige !
Ce qui ne relève pas du prodige, en revanche, c'est le travail accompli par les puisatiers, qui sans autre outil qu'une pioche, une pelle, une seau et une poulie, creusait la terre pour y trouver de l'eau. Dans les photos exposées au musée de l'eau de Yazd, les puisatiers sont vêtus de blanc. Pour un métier aussi salissant le choix du blanc est étrange.
Non, il n'est ne l'est pas : puisque selon la tradition, un musulman doit être vêtu de blanc avant d'être mis en terre, connaissant le danger de leur métier, ces puisatiers revêtaient chaque matin le vêtement dans lequel ils risquaient de terminer leur journée de travail et ... leur vie, en cas d'accident.
Partir au travail dans son linceul .....
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