Etrange roman que celui de Lionel Salaün. Il a, en apparence, toutes les caractéristiques d'un (bon) roman américain, mais c'est le premier roman d'un écrivain français qui n'a jamais mis les pieds en Amérique. Surprenant !
La petite ville pas si tranquille, au bord du Mississipi ? On s'y croirait !
Les gens du coin, bruts de décoffrage, le fusil toujours à portée de la main et la morale passablement élastique ? Ils sont plus vrais que nature.
Jim Lamar, revenu chez lui après 13 ans d'absence, toujours hanté par les souvenirs du Vietnam ? Un personnage familier, déjà rencontré au hasard d'un film ou d'un livre.
Bill, le gamin curieux, qui fourre son nez partout et passe le temps d'un été, de l'enfance à l'âge adulte ? Il a l'air tout droit sorti d'un roman de Mark Twain.
Tout dans ce roman, l'atmosphère, les personnages, les références à la musique, à l'histoire, tout "fait" effectivement américain. C'est à un je ne sais quoi dans l'écriture que l'on perçoit la différence. Une écriture plus travaillée, peut-être, plus sophistiquée et qui du coup détonne très légèrement.
Le Retour de Jim Lamar est au roman américain ce que le Canada Dry est à l'alcool. "Ça a la couleur de l’alcool, le goût de l’alcool… mais ce n’est pas de l’alcool."
Intéressant quand même ! Et puis moi, j'aime bien le Canada Dry
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