En dehors de la citation placée en exergue, j'ai cherché en vain une éventuelle référence à Mitchum. Le chapeau peut-être ... ou une certaine façon de tenir sa cigarette.
C'est l'inconvénient du titre qui laisse entendre que le film est bourré de références au cinéma américain des années 50 ou 60 alors qu'il est en réalité beaucoup plus proche des films de Kaurismaki, c'est à dire passablement foutraque, barge, déjanté - choisissez votre terme préféré - dans une lumière grisâtre, glauque au sens exact du mot.
Robert Mitchum est mort est l'histoire d' un acteur au visage cabossé, dépressif, qui est de surcroît le premier à ne croire ni à son talent ni à sa chance. Un "loser" !
Son agent, qui s'obstine, lui, à croire que tout est possible décide d'aller à la rencontre de je ne sais quel cinéaste mythique qui serait en tournage quelque part au Nord du cercle polaire.
Le film se transforme alors en "road movie", qui mène les personnages, auxquels s'est adjoint un musicien noir très "rockabilly", jusqu'en Norvège, au delà du cercle polaire, en passant par la Pologne ce qui n'est certainement pas le chemin le plus direct quand on part de ... mais au fond, d'où partent ils ? De toute façon cela n'a pas d'importance car il ne s'agit pas, pour les deux réalisateurs, Olivier Babinet et Fred Kihnni de faire réaliste ou même vraisemblable mais simplement humain : quoi qu'il arrive, les personnages iront jusqu'au bout de la route, fût-elle celle de l'échec. Et comme souvent dans ce genre de film, ce sont les rencontres au fil de la route qui font tout le charme du voyage.
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