Même le plus succinct des guides y va de son paragraphe sur "la ville qui a miraculeusement échappé aux bombardements de la seconde guerre mondiale " et "tient lieu de manuel aux étudiants en architecture" puisque toutes les époques et tous les styles y sont représentés : roman, gothique, renaissance, baroque, classique, art nouveau, cubiste, fonctionnaliste, contemporain ....
Un énoncé qui peut faire craindre la pire cacophonie. Mais, bizarrement malgré cette extraordinaire diversité, la ville reste harmonieuse. Ou peut-être justement à cause de cette diversité.
Les façades de certains immeubles sont parfois un peu trop ornementées pour mon goût.
En revanche, je ne déteste pas le style "pâtisserie" !
Situé à deux pas de la Vltava et de l'île Kampa, Le Palais Buquoy, siège de l'Ambassade de France a plaisante allure. Baroque lui aussi, mais moins exubérant que le palais d'à côté.
L'hôtel Europa, surmonté de ses trois Grâces, est une référence en matière d'Art Nouveau, à l'extérieur comme à l'intérieur.
A vrai dire, les exemples d'architecture fin de siècle ne manquent pas à Prague, qu'il s'agisse de bâtiments privés (hôtels, immeubles de rapport) ...
ou de bâtiments publics comme la Maison Municipale, haut lieu historique puisque c'est en ses murs qu'eurent lieu les négociations entre le pari communiste et le Forum civique mené par Vaclav Havel, au moment de la Révolution de velours.
Peu familier de ce style parfois très alambiqué, qui recourt si volontiers aux formes végétales et même animales comme ces insectes géants sur les ferrures du balcon, le regard s'arrête de préférence sur les détails les plus raffinés.
Et comme souvent je m'étonne que tant de soin (et d'argent) ait été accordé à l'ornementation architecturale.
Au superflu. ...
"Le superflu, chose très nécessaire" écrivait Voltaire en 1736, dans un poème intitulé Le Mondain.
24 mai 2011
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