29 mai 2011

Kampa Museum, Veletržní palác

Traverser le Pont Charles soit !
Mais se promener le long des berges de la Vltava ne manque pas d'intérêt non plus.

Depuis la rive gauche on a une vue d'ensemble sur les immeubles construits le long des quais, art nouveau pour la plupart et, comme une note discordante, l'immeuble "postmoderne" construit par Frank Gehry et Vlado Milunić. Surnommé "La Maison dansante" il a fait et fait toujours lever plus d'un sourcil. Il a, dit-on, été voulu par Vaclav Havel pour marquer l'entrée de la ville dans une ère nouvelle, post-soviétique.

On peut aussi, en longeant la Moldau (l'autre nom de la Vltava, plus familier à nos oreilles) se promener d'île en île, chacune représentant un havre de tranquillité par rapport à l'agitation de Staré Město.




L'île des enfants, l'île des tireurs, l'île Kampa... la seule qui soit habitée !






L'amateur d'art contemporain, un peu las des excès du baroque et de l'art nouveau, s'attarde volontiers au Musée Kampa. Délicieux musée qui permet de se familiariser avec, entre autres, les oeuvres d' Otto Gutfreund et Frantisek Kupka. Côté fleuve, à l'extérieur du bâtiment, une armada de pingouins jaunes semble partir à l'assaut d'une chaise.

Pour les pingouins, je ne sais pas mais la chaise a une histoire. En 2002, le musée a été inondé, à la veille d'un vernissage et certaines des oeuvres exposées ont été emportées par les eaux de la Moldau, dont une chaise en bois, oeuvre de Magdalena Jetelova.

Depuis la jetée où elle a été installée, la chaise, reconstruite en béton, semble désormais défier la rivière.








Le palais Veletrzni est un bâtiment résolument moderne situé dans un quartier légèrement excentré et donc peu fréquenté.


Ce "Palais des foires", initialement destiné à exposer de grosses machines industrielles, incendié dans les années 70, a failli être détruit, avant qu'on ne se décide à lui trouver une nouvelle fonction.

Six étages (plus une mezzanine!) entièrement consacrés à l'art moderne et contemporain ! On y entre plein d'allant; on en sort ... épuisé, mais captivé par la richesse des collections !






Gaugin, Cézanne, Picasso, Braque, Léger, Van Gogh, Miro ... de quoi réviser toute son histoire du XXe siècle, mais aussi de quoi découvrir beaucoup d'artistes tchèques dont on ignorait jusqu'au nom !
Joseph Sudek, Sdenek Sykora, Karel Nepras, Stepanka Simlova ....

D'autant qu'aux collections permanentes, déjà très riches, s'ajoute plusieurs expositions temporaires .

Ah, le Kandinsky prêté par la Tate gallery ! Ah, les dessins de Grosz sur la Société dépravée ! Ah....!


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