Le cinéma belge m'avait habitué à des films plus déjantés que celui-ci, mais Alabama Monroe ne m'a certainement pas déçue !
J'ai aimé dès les premières images ce grand malabar flamand - auquel il ne manque que les éperons pour avoir l'air d'un vrai cow-boy - qui a su recréer autour de lui un morceau d'Amérique et parvient à faire partager sa passion pour le Blue Grass, et plus particulièrement pour BILL MONROE, le père fondateur de cette musique. Utilisée pour ponctuer les moments clefs du film, la bande son est, à elle-seule, un bonheur pour les amateurs de country.
Mais il y a plus dans ce film qu'une B.O. originale. Il y a une histoire de couple, sentimentale, passionnelle, qui vire inévitablement au mélo comme toutes les histoires autour de la maladie d'un enfant. Difficile de ne pas avoir, par moments la gorge serrée, car, bien loin de la distanciation chère à Brecht, un mélo se doit de faire partager au spectateur les émotions montrées sur l'écran.
Dans Alabama Monroe, c'est le montage qui assure l'équilibre du film. La chronologie de l'histoire est fractionnée, et fait revivre dans le désordre les moments les plus forts ; la musique, un peu comme dans le choeur d'une tragédie antique interrompt la narration, suspend un moment l'émotion, la souligne, mais comme les paroles ne sont pas sous-titrées, subsiste, pour le spectateur, un léger décalage qui lui permet de reprendre un peu de distance.
J'ai manqué le premier film de Felix Van Groeningen (titre un peu trop racoleur !). Je ne manquerai pas le troisième.
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