Quand vient l'été, ce sont elles qui nous sauvent du grand désert cinématographique.
Pourtant une reprise, c'est toujours une aventure un peu risqué : parfois on gagne, parfois on perd et le souvenir du film qu'on a aimé ne suffit pas à sauver celui qu'on vient de voir.
Ainsi La Baie des Anges de Jacques Demy, en dépit d'un noir et blanc somptueux, et d'une Jeanne Moreau éblouissante en femme fatale, ressemble un peu trop à un documentaire moralisateur sur l'addiction au jeu. Maladresse des dialogues ? Images mille reprises des tables de jeu et de la maudite petite bille ? Je ne sais trop pourquoi mais je me suis ennuyée ferme dans cette Baie des Anges.
Et presque autant avec Les Demoiselles de Rochefort. Malgré la couleur. Car les couleurs, aussi vives soient-elles, ne suffisent pas à masquer l'indigence des chorégraphies et celle des dialogues. Bien sûr revoir les soeurs Deneuve et Dorléac, Michel Piccoli, ou Jacques Perrin dans leur prime jeunesse (et pour certains dans leurs premiers rôles) est amusant, mais la présence de Gene Kelly ne fait que marquer l'écart entre cette gentille bluette et les vraies comédies musicales américaines.
Plein Soleil de René Clément en revanche ne m'a pas déçue. La beauté insolente de Delon, l'arrogance de Ronet, et les détours du scénario ficelé il est vrai d'après un roman de Patricia Highsmith, m'ont tenue en haleine du début à la fin et, par ces temps de canicule, j'ai particulièrement apprécié les séquences sur le voilier, une superbe yacht tout en bois jusqu'aux poulies ! Si à votre tour vous allez revoir le film, ne manquez pas la courte apparition de Romy Schneider, simple silhouette même pas créditée au générique.
Le prochain film, encore une reprise ? Pas sûr !
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