Le film évoque, de façon assez réaliste, les conditions dans lesquelles une poignée d'aventuriers allemands ont participé à la ruée vers l'or du Klondite à la fin du XIXe siècle. Les territoires à traverser sont immenses, sauvages et pour la plupart inexplorés. Les dangers sont multiples, les difficultés innombrables, comme il se doit dans un bon western. Seuls les caractères les mieux trempés ont une chance de survivre sans parler même d'arriver à leur fin.
Ce que le film met en valeur c'est moins le courage, la bravoure ou l'héroïsme que la capacité à résister à tout et surtout au pire, de ceux qui dans cette aventure n'ont sans doute pas grand chose à gagner mais de toute façon, rien à perdre. Ils ne laissent rien derrière eux et sont donc condamnés à aller de l'avant.
Gold est un western, film de genre s'il en est avec ses clichés attendus sans lesquels un western ne serait pas un western, mais ce pourrait aussi bien être un film sur l'immigration en général. Traverser la Méditerranée sur un rafiot pourri n'est pas moins périlleux que de traverser les territoires inconnus du Yukon et du Klondite. On fait confiance à un passeur qui vous dépouille et s'enfuit à la première difficulté. On s'accommode de la faim, de la soif et du froid. Certains renoncent, meurent en cours de route, s'enfoncent dans la folie; certains survivent et parviendront peut-être à Dawson city ou à ... Lampedusa. La fiction n'est au fond qu'un moyen détourné de nous parler de la réalité.
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