15 août 2013
Gordon Parks, Une Hstoire américaine
Gordon Parks, le photographe que j'attendais !
A vrai dire j'attendais surtout de voir "en vrai" sa réinterprétation du tableau de Grant Wood , American Gothic : la photo de cette femme noire, Madame Watson, posant sur fond de drapeau américain, un balai dans la main, une serpillère dans l'autre. La photo date de 1942.
A cette époque, après avoir été pianiste (dans un bordel ?) parmi d'autres petits boulots, Gordon Parks avait réussi à se faire embaucher par la Farm Security Administration, suivant ainsi les traces de Dorothea Lange, Walker Evans et quelques autres, à la seule différence que lui, était noir !
L'exposition présentée à Arles permet de se faire une idée des talents multiples de ce photographe, largement autodidacte. Photos de mode, portraits de personnalités assoient sa renommée mais il est surtout l'infatigable témoin de la condition noire, qu'il photographie les habitants des ghettos de New York ou de Chicago, les leaders du mouvement pour les droits civiques ou bien encore les ouvriers de Pittsburgh. La photo qui intéresse vraiment Gordon Parks c'est la photo sociale. "J'ai pris l'appareil photographique comme une arme contre tout ce que je détestais en Amérique : la pauvreté, le racisme, la discrimination sociale."
Ses photos ne sont pas toutes en noir et blanc et celles prises en 1956 à Mobile (Alabama) m'ont particulièrement intéressée. Car pour avoir vécu à Mobile en 1979, je sais que, 15 ans après le Civil Right Act, la ségrégation y sévissait encore, pas dans la loi mais dans les faits et dans les mentalités.
Depuis, heureusement, celles-ci ont évolué !
La monographie publiée par Actes Sud à l'occasion du festival d'Arles est une excellente façon de découvrir ce photographe, à défaut bien sûr d'aller voir l'expo.
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