31 juillet 2014

Arles 2014


Un cru un peu décevant.


Une année de transition sans doute. De récapitulation aussi .


Il reste encore un peu quelque chose de l'esprit des ateliers SNCF, mais 4 ont déjà été rachetés par la fondation Luma  qui a lancé ses grands travaux de restructuration et de construction dans le Parc des ateliers.


Le clou du projet devrait être une tour de 56 mètres, conçue par l'architecte Frank Gehry, dont les réalisations muséales pour le moins baroques sont bien connues.Rendez-vous en 2018 pour juger sur pièces.

 





30 juillet 2014

Reza, photographe iranien


Anciennement iranien, mais désormais français sur son passeport et citoyen du monde dans sa tête.
Correspondant de paix plutôt que correspondant de guerre, photographe humaniste façon Steve Mc Curry.
Ses photos ont souvent fait  la couverture du National Geographic. 
Quelques unes d'entre elles sont actuellement exposées au château de Gordes.


  
Photographier des photos n'a pas beaucoup de sens, cela ressemble à une trahison. 
Mais n'est-ce pas le seul moyen de donner envie de voir les photos de Reza "en vrai"? 
 Ou à défaut sur son site : Rezaphotography

29 juillet 2014

La dernière scourtinerie de France


Scourtin, un mot - et un objet - que j'ai découvert au musée de l'olivier.


Le lendemain j'ai eu l'occasion de visiter la dernière fabrique de scourtins. 
Le scourtin est une sorte de panier en forme de béret, qui sert -  ou plutôt servait - à filtrer la pâte d'olives après son passage sous la meule. 
http://moulindupartegal.fr/fr/content/9-la-fabrication


Bien que l'usage des scourtins soit devenu très occasionnel, le savoir faire de la famille Fert ne s'est pas perdu : les machines continuent de tourner et de "tisser" les  fibres de coco.


Les fibres sont teintes, comme de vulgaires écheveaux de laine. Et mises à sécher au soleil avant  d'être embobinées.




Désormais, dans la dernière scourtinerie de France, on fabrique des paillassons, des tapis et des dessous-de-plat de toutes les couleurs !




28 juillet 2014

L'écomusée de l'olivier à Volx

Volx est une petite commune de Haute-Provence, pas très loin de Forcalquier.
Olivier Baussan (patron de l'Occitane) y a ouvert en 2006 un musée consacré à l'olivier. 
On s'y arrête le temps de tout apprendre sur la culture de l'olivier et la fabrication de l'huile d'olive.
C'est déjà tout un programme et rien n'interdit ensuite, après dégustation, d'y faire quelques achats.



Mais on s'y arrête aussi pour les deux artistes exposés, Alexandre Hollan et Carole Solvay.

Le premier propose une série de dessins, gris et noir qui évoquent l'olivier. Le trait est fin, précis; l'image gris clair ou gris foncé suggère un feuillage frémissant dans le vent, une ombre sur le sol.

Carole Solvay présente une installation tout aussi suggestive, sur un vieux tronc d'olivier trouvé sur place elle a monté un réseau de fils quasi invisibles sur lequel sont attachés de fines lamelles de papier, de soie peut-être.  Un olivier sous la neige ? un rêve d'olivier plutôt.

 Suspendu en l'air.






27 juillet 2014

Paysages de Haute-Provence

Pour changer des champs de lavandes, un champ de tournesols ... de l'autre côté de la route.




La Route des lavandes

C'était, il est vrai, un peu tard en saison pour s'aventurer sur la route des lavandes, mais la route 942 qui mène de St Saturnin-lès-Apts à Nyons avait pourtant quelques belles perspectives à nous offrir sur les champs de lavandes.





 

26 juillet 2014

Nocturne théâtral à Grignan



Les très beaux toits de tuile de Grignan, sur fond de "jardin à la française" et champs de lavandes (déjà moissonnés!)

... et la très belle façade du château de Grignan.

Avant la représentation parce qu'ensuite les photos sont interdites.
La mise en scène de Lucrèce Borgia par David Bobée, et la réputation de Béatrice Dalle,  attire suffisamment de spectateurs pour jouer à bureaux fermés, mais en se présentant 1/2 heure avant l'ouverture de la billetterie, avec un peu de chance et de patience, on obtient des places pour le soir même.

Plaisir des yeux que cette mise en scène de David Bobée qui joue alternativement de l'effet miroir de l'eau et de ses possibilités dynamiques. Eau noire comme l'âme de Lucrèce, eau rouge comme la mort et le sang,  mais quand se reflètent les lumières de la fête, les éclaboussures jaillissent comme autant de perles entre les mains des jeunes nobles, amis de Genarro, et quand le colère et la haine grondent, l'eau devient entre leurs mains plus blessante qu'une lame.
De l'eau et des lumières. Le dispositif scénique est simple, mais efficace et visuellement très beau. D'autant que les acteurs incarnent leur personnages de façon très physique. Ce sont des acteurs, des danseurs, des acrobates. Ils ont la fougue de la jeunesse. Bien qu'horrifiés par les crimes de Lucrèce et rêvant de vengeance, ils sont trop plein de vie, de désir pour seulement croire à la mort, à leur propre mort.
Le personnage de Lucrèce Borgia ne m'a pas beaucoup intéressée, et Béatrice Dalle pas totalement convaincue. Mais j'ai aimé la façon dont David Bobée jette ses personnages dans la vie. J'ai aimé  l'ardeur de ces jeunes gens, leur gaîté, leur avidité à jouir de leur corps et de leur jeunesse.
Et pour une fois, je ne me suis pas ennuyée au théâtre ! 

http://www.rictus-davidbobee.net/#!__lucrce-borgia

http://info.arte.tv/fr/lucrece-borgia-aux-fetes-nocturnes-de-grignan

11 juillet 2014

Les petits marchands des rues d'Istanbul





 Il y a, à Istanbul, toutes sortes de petits commerces dont les devantures débordent sur la rue : marchands de balais, marchands de grills et de samovars ...
Mais les commerces les plus pittoresques, sont incontestablement les petits marchands ambulants. 



Leurs éventaires mobiles sont astucieusement conçus et leur permettent de vendre toutes sortes de denrées ... comestibles de préférence : herbes condimentaires, maïs grillés, pastèques, oranges, ananas...



Les marchandises varient peut-être d'un étal à l'autre, mais pas la couleur de la bâche ! 






10 juillet 2014

L'Université Bilgi et le campus de Santralistanbul

Fondée il y a une quinzaine d'année, l'Université Bilgi a été fondée grâce à un mécène, Oguz Ozerden, qui après avoir fait fortune a décidé de consacrer son argent à l'éducation.
C'est un article d'Olivier Pascal-Mousselard dans un Télérama de 2010 qui m'a donné envie d'aller voir par moi-même, d'autant que l'article annonçait deux musées sur le campus de Santralistanbul, l'un des trois campus de l'université. 
Le tram jusqu'à Kabatas et la navette mise à disposition des étudiants (et des visiteurs) pour gagner l'extrémité de la Corne d'Or. Changement radical d'atmosphère : on se croirait sur un campus américain !


Les étudiants vont et viennent d'un bâtiment à l'autre. Parmi eux, quelques jeunes-filles voilées, pas très nombreuses. Quelques étudiants autour d'une table construisent une maquette. Sur les pelouses de gros coussins colorés invitent à la détente. Des structures bizarres disposés ici et là ont l'air de venir tout droit d'un atelier de design ou d'architecture. Je ne suis pas loin d'envier les étudiants qui ont la chance d'étudier dans de telles conditions. Le coût des études est certes prohibitif pour beaucoup,  mais la gratuité, ou la quasi gratuité des études universitaires en France n'a jusqu'à présent pas fait ses preuves.


 La bibliothèque est publique - insertion dans le quartier oblige - et l'un des deux restaurants du campus a parfaitement assimilé les codes de la déco-récu, jusque dans les toilettes ! 



A première vue, le site paraît étrange parce que certains bâtiments ont des allures franchement industrielles. Ce qui, en fait n'a rien d'étonnant puisque le campus a été établi sur le site de l'ancienne centrale électrique d'Istanbul, transformée désormais en Musée de l'énergie.


Comme pour d'obscures raisons le musée d'art contemporain annoncé était fermé, j'ai consenti à visiter ce musé de l'énergie qui s'est révélé bien plus fascinant que je ne l'imaginais !


 Surtout pour quelqu'un qui a tendance à prendre les turbines et autres machines industrielles pour des installation d'art contemporain.



Alors que nous quittions le musée un groupe de touristes ou d'ingénieurs russes est entré, emmené d'un bons pas par une guide, chaussé pour l'occasion d'une paire de sandale ... auquel mon appareil photo n'a pas résisté !



Un après-midi passé sur le campus de l'université Bilgi, donne effectivement une tout autre idée d'Istanbul que celle que l'on trouve dans les guides.


09 juillet 2014

La Corne d'or

Pierre Loti, bien sûr ! Et Azyadé ! dont le souvenir est inséparable d'Istanbul. Tout littéraire qui se respecte se doit de partir à la recherche du Café Pierre Loti.
Pour gagner Eyûp tous les moyens sont bons : tram, bateau, bus, téléphérique... ah non, pas le téléphérique, l'attente est vraiment trop longue. L'ascension de la colline  à travers le cimetière se fera à pied. Un peu rude mais pas désagréable.


Et puis ...
"Sur les hauteurs du cimetière d'Eyüp, une volée de chaises s'étire sous un toit de feuillage face à une vue plongeante sur la Corne d'or et Istanbul, devenue lointaine. Oubliant les touristes, on se laisse envahir par la magie du lieu, comme autrefois Pierre Loti."

Baratin de rédacteur appointé par Cartoville !  Car au lieu d'une "volée de chaises" nous avons trouvé une successions de terrasses cimentées, sous parasols plutôt que "sous un toit de feuillage", et pour la vue sur la Corne d'or - pas terrible de toute façon -  il fallait se tordre le cou entre ... les parasols et tous les Stanbouliotes qui ce jour là étaient venus prendre le frais en haut de la colline.

Première déception suivie d'une deuxième puisque la petite église bulgare au toit de fer, que nous avions prévu de visiter sur le chemin du retour était fermée pour restauration.

Moralité : se méfier des guides ? Même pas car notre balade le long de la Corne d'or et dans le quartier de Balat nous ont permis quelques jolies découvertes.

Sur la place devant la mosquée d'Eyüp, noire de monde, paradaient de gentils princes (7 ou 8 ans ?) habillés comme des sultans...  Carnaval ? Non. Fête de circoncision ! 



Le long de la Corne d'Or, l'ambiance est beaucoup plus cool. On a installé les braséros, les bonbonnes d'eau, les tapis, les hamacs. C'est l'heure du pique-nique.


Commes les Iraniens, les Turcs semblent prendre le pique-nique très au sérieux. 

 
Chacun y trouve son plaisir, du bébé qui dort, aux gamins qui attendent leur part de barbe à papa


de ceux qui viendront faire éclater les ballons au tir à la carabine

 
 
et jusqu'aux voyageurs constants d'avoir pu saisir tous ses instantanés. Ceux d'un dimanche après-midi paisible au bord de la Corne d'Or.




Pique-niques

circoncision