Cela commence par une coupe de cheveux et cela finit par une coupe de cheveux ! Comme si l'émancipation des femmes ne tenait qu'à... un cheveu.
L'histoire se passe dans un village reculé du Gujarat, un village où depuis toujours les femmes sont sous la coupe des hommes et reproduisent elles-mêmes de génération en génération, le processus de domination masculine.
Leena Yadav a choisi de faire le portrait de quatre femmes, qui 
peinent à trouver leur place dans une société gouvernée par de vieilles 
traditions jamais remises en cause : une veuve et son fils adolescent en
 mal de virilité,  une femme battue pas son mari, une prostituée qui fait la joie des villageois autant que la fortune de son souteneur, et une 
adolescente de 14 ans à qui on ne demande pas son avis pour la marier. 
L'argent ou plutôt le manque d'argent, l'éducation, ou plutôt 
l'ignorance, mais aussi la sexualité, l'amour, l'amitié, tous les sujets
 sont abordés, non pas dans un film revendicatif mais plutôt comme une 
lente montée vers la lumière, vers la liberté. Soumises au début du 
film, ces femmes, généreuses, solidaires et finalement lumineuses relèvent peu à 
peu la tête, en prenant conscience de leurs désirs et de leurs 
capacités. 
 Avant d'être un film militant, La Saison des femmes est un film indien qui flirte avec Bollywwod, par les couleurs, le rythme, l'énergie, mais sans tomber dans le bling-bling ni l'extravagance.
Un vrai joli film qui laisse le spectateur à la fois consterné, par ce qu'il révèle de la condition des femmes dans le Gujarat (et sans doute dans l'ensemble de l'Inde,) mais aussi rassuré par la capacité des femmes à faire bouger les lignes et surtout admiratif devant leur courage. 
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