 Mais si sa manière de filmer est légèrement décalée- ce qui en fait tout le charme -  son propos est toujours profondément humain. Il a une vraie tendresse pour les gens, pour les déclassés, les paumés, les fragiles, pour ceux qui cherchent leur place dans une société qui le plus souvent ne fait que les broyer. La tragédie pourrait être son registre; pourtant ses films sont drôles, franchement drôles, sans doute parce que le réalisateur sait voir le détail incongru dans toute situation, aussi dramatique soit-elle.
 Mais si sa manière de filmer est légèrement décalée- ce qui en fait tout le charme -  son propos est toujours profondément humain. Il a une vraie tendresse pour les gens, pour les déclassés, les paumés, les fragiles, pour ceux qui cherchent leur place dans une société qui le plus souvent ne fait que les broyer. La tragédie pourrait être son registre; pourtant ses films sont drôles, franchement drôles, sans doute parce que le réalisateur sait voir le détail incongru dans toute situation, aussi dramatique soit-elle.Et puis il y a la musique : un rock bien rocailleux joué par des musiciens qui ne sont plus de première jeunesse. Autant d'intermèdes musicaux qui feraient presque passer De l'Autre côté de l'espoir pour une comédie musicale alors que le sujet ne s'y prête pas vraiment.
D'un côté un Syrien qui se retrouve par hasard en Finlande après une longue errance à travers l'Europe. De l'autre un homme d'un certain âge, qui décide brutalement de changer de vie, quitte sa femme alcoolique, vend son commerce, joue sa fortune au poker et rachète un restaurant dont les employés n'ont pas été payés depuis des mois. La rencontre fortuite du Finlandais et du Syrien est aussi improbable que celle du parapluie et de la machine à coudre des surréalistes, mais elle fonctionne plutôt bien.
Et surtout, avec un sujet aussi grave que l'immigration, le racisme, le chômage, Kaurismaki ne cherche pas à nous faire la morale, non, il nous divertit. Et pourtant....

 
 
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