Cela commence par un beau travelling sur d'énormes pneus, d'énormes machines... un peu rouillées les machines ! Des ouvriers pointent à l'usine, se dirigent vers leur poste de travail et découvrent ... que le patron vient de mourir. L'entreprise de toute façon n'était qu'un canard boiteux, ne produisait plus rien depuis des années, vendait encore moins et empilait la paperasse dans un coin. Paniqués par l'inévitable banqueroute, les employés décident de réagir et s'enferment dans l'usine.
Oui mais voilà, le film de Joaquin del Paso, qui entend dénoncer la désindustrialisation et la fin de la condition ouvrière par la satire et la caricature, ne fait pas vraiment rire. Soit parce que la situation est trop amère, soit parce que la charge est trop grossière. Surréaliste? Bunuelien, son film ? Je veux bien mais lorsque les bouffonneries sur l'écran ne sont accueillies que par un silence consterné dans la salle, on s'interroge non pas sur les intentions du réalisateur, mais sur l'efficacité du procédé.
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